Rurrenabaque, forêt et pampa amazonienne
Nous embarquons à la Paz dans un petit bimoteur à hélices (Fairchild metroliner) qui mangera bien toute la piste pour décoller : à 4000m, les performances des turbopropulseurs sont amoindries avec l’appauvrissement en oxygène. Après un virage à droite, l’avion continue tant bien que mal sa montée pour passer juste au dessus de la cordillère royale.
20 minutes plus tard, nous atterrissons à l’aéroport international de Rurrenabaque ; heu non, juste une piste au milieu de la forêt. L’avion s’arrête en bout de piste et nous débarque. Les bagages sont sortis et croisent ceux des personnes qui repartent.
Le pilote remet en route le moteur droit pendant que les passagers embarquent et l’avion repart.
Changement de climat, ici c’est bien plus étouffant qu’à la Paz. Un bon 30°C et 60% d’humidité, nous sommes dans la forêt amazonienne. Le bus de la compagnie nous emmènera de la piste au bâtiment aéroportuaire puis nous conduira en ville.
Rurrenabaque est une petite ville, assez sympathique, un peu cambrousse, on y est vraiment bien. L’hôtel trouvé, on se fera un restaurant où le chef nous servira sa spécialité, un poisson cuit en papillote dans une sauce à l’ail. Puis nous passerons l’après midi à organiser les 5 jours suivants, un tour dans la jungle et la pampa. On se baladera le soir le long du Rio Beni et on se dit qu’on est vraiment bien ici !
Nous avons pris un tour de 5 jours, 3 dans la jungle du parc Madidi et 2 dans la pampa avec Mashaquipe, une société qui fonctionne avec une communauté vivant le long du Rio Beni.
Nous partons en barque vers 9h et remontons le Rio en direction du parc Madidi, ce qui prendra 3 heures. Nous nous arrêtons en chemin dans la communauté de notre guide Willman qui nous la fera visiter. Environ 200 à 250 personnes vivent ici en communauté et nous utiliserons la presse à canne à sucre communautaire pour goûter leur boisson favorite, le jus de canne à sucre. Nous irons jusqu’à l’école où tous les enfants jouaient au foot avec le professeur faisant l’arbitre.
Le Rio est assez haut, saison des pluies oblige, et le camp de la communauté est bien à deux ou trois mètres au dessus de ce niveau, mais Willman nous montrera sur l’école la trace à plus d’un mètre qu’a atteint le Rio quelques années plus tôt emportant les habitations.
Puis nous repartons dans le bateau pour arriver au camp de base de Mashaquipe dans le parc Madidi. Le site est superbe, avec des petites lodges vraiment nickels et un cuisinier qui nous préparera de très bons repas, parmi les meilleurs que nous ayons eu en Bolivie, tout en étant dans la jungle.
Après une petite sieste, nous partons l’après midi faire un tour en forêt. Willman nous explique la consigne : Dans la jungle, il ne faut toucher à rien. Nous progressons dans la forêt et nous croisons pleins d’espèces d’arbres qui ont pour certains des propriétés surprenantes. Celui ci dessous est capable de se déplacer, pour récupérer plus de lumière. Il peut faire des pointes d’un à deux mètres par an, un vrai tréant !
On croisera des fourmis, des fourmis, des araignées, et des Tamarins Leoncitos.
Le soir nous ressortons avec les frontales pour faire un petit tour, voir la voisine de notre lodge qui était de sortie.
Puis nous croiserons des grenouilles,
Le matin, on verra des petits écureuils autour du lodge.
Le second jour, nous partons pour rejoindre un camp plus éloigné dans la forêt primaire. On fera le trajet sous la pluie, et donc, peu d’animaux à voir. L’avantage, c’est que les moustiques étaient moins présents ! Willman continuera à nous expliquer les différents usages que sa communauté fait des arbres et des plantes, avec l’arbre dont la sève peut remplacer de la glue, ou bien celui dont la sève est un poison puissant.
On tournera dans la forêt avec patience à leur recherche et finalement, nous trouverons le groupe de singes hurleurs qui vit dans les environs. Les hurlements bien particuliers du mâle dominant sont vraiment impressionnants. Il fera son show pendant plusieurs minutes.
Notre camp pour la nuit : la tente cuisine, où le cuisinier nous fera encore des supers bons repas, des pancakes le matin et un peu plus loin, une seconde tente pour nous abriter. Le soir, on entendra le jaguar grogner pas loin, lors du repas, avant d’aller se coucher sous nos moustiquaires. Audrey était bien rassurée !
Le matin, nous partons tôt pour aller voir les Aras, qui nichent sur la falaise.
Puis nous redescendrons le Rio en direction du site principal sur un rafting fabriqué avec des troncs d’arbres, se laissant porter par le rio.
Le soir, nous retournons faire un tour avec les frontales et trouvons en chemin un petit boa constrictor.
Le lendemain, nous prenons la direction de Rurrenabaque pour aller dans la pampa. Le trajet se fait en voiture et nous croisons plusieurs animaux en chemin.
La pampa est une zone humide. On navigue sur des barques et le rio est beaucoup moins rapide que le Rio Beni.
Ici, on observe des tortues, et des crocodiles, même si le niveau élevé de la rivière rend l’observation de ces derniers hasardeuse : Nous n’en verrons qu’un.
On croisera plusieurs de ces bestioles, de la taille d’une pintade, elles nichent dans les arbres en bordure de la rivière.
Ce vautour fera bien la pose le temps qu’on le prenne en photo.
Ces petits singes vivent en groupe dans les arbres le long de la rivière. Comme certains les ont habitués à leur donner de la nourriture, ils s’approchent du bateau lorsque nous accostons leur arbre. Bon ça devient vite le bazar, ils sont nombreux dans leur colonie, mais ils sont trop mignons !
Dans les arbres plus grands en arrière du rivage, on croisera d’autres singes hurleurs ainsi qu’une autre espèce de singe.
Le lendemain matin, nous nous rendons dans une zone où se trouvent plusieurs dauphins roses. Ils sont assez furtifs et ont ne voit que leur dos et surtout, nous entendons leurs souffles tout autour de nous. On peut aussi aller se baigner avec eux, beaucoup le font…
Mais bon, de retour dans la zone de baignade avec les dauphins, après être rentré prendre le petit déjeuner, nous retournons pécher dans leur garde manger, avec pour appât un vieux morceau de viande. Le jeu consiste à pécher le piranha avant qu’il ne mange la bidoche sans se faire prendre ; c’est compliqué !
On en pêchera 4 en tout, que le cuisinier nous préparera. C’est bon, et y’a pas mal à manger dessus 😉 Du coup, bizarrement, pas trop envie d’aller se baigner avec les dauphins ^^
Sur le trajet du retour, comme à l’aller, nous apercevrons un paresseux, en nous demandant comment le chauffeur a pu le voir au loin alors qu’il était en plein « Dakar » sur la piste du retour.
A bientôt pour la suite, on a un peu de retard !
Bonjour , Je suis ravi à chaque fois que je vois dans ma boîte un message « autourdumonde ». Merci pour ces merveilleuses photos et commentaires qui nous permettent de suivre votre parcours. Je suis sûr que dans la forêt amazonienne vous allez vous régaler . Alors bonne continuation dans votre aventure .
Amitiés . Patrick
Bravo les jeunes c’est vraiment merveilleux
Prenez soin de vous car avec les piranhas on ne sait jamais lol
Bisous christine
Heu …… même a distance , certains clichés me donnent des frissons .
Surtout les voisins du soir ! 🙁
Bon, le périple semble bien se poursuivre,
et vous semblez en forme ; Alors Tant mieux.
Superbes photos de la faune amazonienne. Les résidents » ne sont pas tous rassurants. Au fait, la moustiquaire…… est-elle en tissu ou en fils d’acier à l’épreuve des dents?