Christchurch et la péninsule de Banks
Nous débarquons vers 5h du matin heure locale à Auckland, et nous sommes impressionnés par la propreté de l’aéroport. C’est beau, c’est propre, il y a des superbes toilettes gratuites propres et avec PQ à volonté, ça y est, nous ne sommes plus en Amérique du Sud 🙂
Pas très réveillés, avec 12h de décalage horaire, nous voyons une belle affiche d’un sac avec une pomme à 400$ (interdiction formelle de faire entrer des fruits et légumes frais en NZ, sous peine de grosse amende). Du coup, on se remémore plus d’une fois le contenu du sac et c’est avec un peu d’appréhension que l’on arrive à la la douane. On avait un peu tout coché Yes comme produits suspects à part la drogue et du coup le douanier s’amusera bien à nous demander ce que l’on a comme médicament pour les animaux… Contrôle des chaussures qui étaient bien nettoyées pour l’occasion, on passera à la douanière suivante qui contrôlera toute la nourriture que nous transportions et nous laissera passer avec notre origan en sac plastique sans plus de formalité. On leur confiera juste la tente pour inspection approfondie et après un petit coup de scanner des sacs, on sera vite dehors. Bon on était vraiment stressés pour rien et les douaniers étaient super sympas et essayaient de détendre un peu l’atmosphère en faisant de l’humour. Bon faut juste pas avoir une pomme, ou autre produit interdit et le cacher, car là , c’est la prune direct a priori 🙂
On patientera un peu dans l’aéroport des vols nationaux, récupérant pas mal de brochures touristiques et cartes routières gratuites dans le I-Site ( En NZ, c’est assez impressionnant le nombre de documents touristiques que l’on peut récupérer comme ça) et on finira par craquer sur un chocolat chaud et des muffins avant de s’envoler pour Christchurch, destination l’île du Sud.
Le vol est assez sympa et on se rend compte de la grandeur des deux îles principales de la NZ. Nous récupérons la voiture de location et nous rendons chez nos hôtes à l’ancienne (avec une carte papier, sans GPS). On trouve du premier coup et on s’habitue à la conduite à gauche : so bristish. C’est pas bien compliqué et les routes sont vraiment bien faites, le plus compliqué est plutôt de ne pas allumer les essuies glaces à la place du clignotant car contrairement aux voitures anglaises, ici ces deux commandes sont inversées par rapport à nos voitures.
Nous passerons le jour suivant à faire des courses, le temps de se retrouver un PC, un téléphone et une lampe frontale mais aussi de faire un plein de courses et de craquer pour quelques vêtements en laine merino (soldes de pâques obligent). En fin de journée, on visitera finalement le centre ville de Christchurch et on se rendra bien compte des impacts des deux tremblements de terre qu’ils ont subit en 2010 et 2011. Plusieurs immeubles sont endommagés et condamnés, dont la cathédrale.
Ils ne s’attendaient pas à subir de tremblement de cette ampleur dans la région et les normes anti sismiques de construction n’étaient pas assez élevées. Du coup, ils ont malheureusement un très joli stade flambant neuf qui ne servira jamais car pas aux normes actuelles. Toutes les tours du centre ville sont condamnées et ça reconstruit de toute part. Précisons tout de même que les pertes n’ont pas été que matérielles : le bilan est de plus de 100 morts
Ce qui est aussi remarquable dans Christchurch est l’espace que prend la ville. La ville s’étale et est en fait constituée de maisons souvent de plein pied avec des jardins autour. Pas de maisons mitoyennes comme nous avons chez nous. Tout est fait donc pour les voitures mais le vélo est aussi beaucoup utilisé.
Christchurch sera aussi l’occasion pour nous d’expérimenter le Couchsurfing, un réseau social qui met en relation des personnes hébergeant des voyageurs à titre gratuit. Nous serons super bien accueilli par nos hôtes Alice et Jeremy. Nous passerons de bons moments avec eux : Jeremy, propriétaire de sa boulangerie, nous régalera avec des croissants aux amandes, et Alice, sa copine française, nous préparera un repas du Lundi de Pâques à tomber par terre ! Nous nous trouvons beaucoup de sujets communs avec Alice, et nous avons pu échanger avec elle sur sa vie à Christchurch. Bref, le Couchsurfing, plus que du squattage de canapé, c’est vraiment un super moyen de rencontrer des personnes et de partager de bons moments ! On recommande !
Nous partons pour la péninsule de Banks, ancien cratère d’un super volcan au bord de mer qui s’est ouvert sur la mer lors de sa dernière explosion, il y a assez longtemps ;). La mer est entrée par la suite dans son cratère, d’où la forme particulière de cette péninsule sur la carte.
Au centre de cette péninsule se trouve la petite ville d’Akaroa, ville d’origine francise. Elle en a garde les noms de rues, et certains noms de familles bien français. Le mélange de style british et francais est assez réussi et la ville a vraiment du charme.
Nous dormirons dans un camping en bord de mer où on ramasse 5 coquillages que les huîtriers pie repus auront laissé.
Le lendemain, nous retournons à Akaroa et bizarrement, il y a du monde en ville, ça grouille. On arrive sur le ponton pour voir le bateau qui permet de faire un tour dans la baie et on comprend vite, il y a un énorme bateau de croisière mouillé dans la péninsule. Nous ferons un petit tour sur un vieux voilier en bois pour voir les vedettes du coin, des cormorans, des dauphins et plus exactement le dauphin Hector endémique de Nouvelle Zélande et le plus petit des dauphins.
Nous verrons aussi des phoques et des pingouins aux yeux jaunes mais furtivement. Mais c’est un vrai plaisir que d’observer les dauphins jouer avec les vagues et faire la course avec le bateau ! Le skipper est plutôt sympa et nous apprend plein de choses sur la mer, les animaux et les coutumes néo-zélandaises.
La croisière finie, on se posera un peu plus loin pour pique niquer et nous prenons la route vers la prochaine destination, Lake Tekapo.