Abel Tasman, sable d`or et jolis phoques
Arrivés a Motueka, après une longue route, nous nous posons dans un camping low cost mais plutôt sympa : il ne s’agit pas d’un camping du doc mais d’un camping prive, a 6$ NZD la nuit par personne avec des douches (froides) et des toilettes propres, c’est le grand luxe !
Nous nous posons près d’un des barbecues qui fument encore, et nous rencontrons Philip, qui vit au camping chaque été depuis 6 ans. En arrêt de travail, il considère que son indemnisation ne suffit pas a avoir une vie décente une fois un loyer paye. Il préfère donc rester au camping, sous son tarp, un peu comme un Robinson Crusoé, mais pouvoir payer un peu d ‘essence pour visiter ses amis et se faire un bon repas chaque jour. Avec lui, on discute politique internationale, sujets de société, et histoire. Il semble mieux connaître l’histoire de France que nous. Il faudrait peut être que l’on révise !
Le lendemain matin, après avoir partage le petit déjeuner avec lui, nous partons un peu tardivement du camping. Nous nous arrêtons au marche des producteurs du coin, achetons quelques poires, craquons sur un petit sandwich préparé par l’association locale… La région est grande productrice de pommes et de poires. Au bord de la route, il y a plein de petites cabanes ou on peut acheter un sac de pommes en libre service. Le principe : on prend le sac et on met sa pièce dans une sorte de tirelire !
Du coup, il est encore plus tard lorsque nous rejoignons le parc Abel Tasman, mais nous partons pour une petite randonnée pour visiter le sud du parc. Le chemin est très bien balise, encore une fois, et nous croisons pas mal de monde car c’est dimanche, mais la randonnée est très belle. Nous passons a travers une grande foret, qui regorge de nombreuses espèces de fougères, et nous rejoignons un joli point de vue, et une grande plage de sable dore, la marque de fabrique du parc !
Apres cette petite marche, nous reprenons la voiture pour partir vers le nord du parc, et nous dormons dans le camping qui est juste a l’entree. Berces par le bruit des vagues, on s’endort vite et le lendemain matin, nous decouvrons un camping immense presque vide.
Nous partons pour la randonnee la plus courue du parc, qui suit les baies vers un point de vue nomme Separation Point. La premiere baie nous offre déjà une vue epoustouflante sur le littoral, eau claire, sable dore…
Contrairement aux copains passes un mois avant, nous voyons en tout et pour tout 10 personnes sur le parcours. La randonnee est bien agreable, et nous passons de baie en baie. Sur la troisieme, nous avons le deplaisir de croiser un cetace mort sur la plage, qui embaume l’air a des centaines de metres a la ronde. Mais la baie suivante nous offre un spectacle qui nous fait oublier tout ca. A notre arrivee, cinq ou six phoques jouent dans la zone proche d’une falaise, a vingt metres tout au plus du rivage. Nous passons un moment a les observer, ils plongent, font des ronds dans l’eau, font la course, sautent dans l’eau comme des dauphins… Un grand moment pour nous !
Nous nous forcons a reprendre le chemin pour aller a Separation Point, a quelques minutes de la, ou nous voyons un dispositif tout a fait etonnant. Afin d’attirer les fous et d’essayer de leur faire etablir une colonie, les rangers ont dispose des fous en plastiques ainsi qu’un haut parleur qui diffuse le bruit d’une colonie de fous. L’idee est que si les fous pensent que leurs congeneres se sont installes la, alors ils s’y installeront a leur tour. Bon, manifestement, pour l’instant, ca n’a pas marche.
Plutot que de faire la boucle de la rando et de marcher a l’interieur des terres, nous decidons de revenir sur nous pas pour revoir les phoques. La maree a baisse depuis notre premier passage, et nous pouvons les voir d’encore plus pres. C’est la que nous dejeunerons, avant de finir la balade et de rentrer au camping de Philip.
Le feu est toujours allume, et Philip est en compagnie d’un autre campeur a l’annee, un peu (beaucoup) emeche, et la discussion est moins facile que le premier jour. Mais on va rapidement se coucher, et le petit dejeuner est bien plus agreable.
Nous reprenons la route vers l’est, pour rejoindre Nelson, mais cela fera l’objet d’un autre article !